Le fleuve
Entraînée par le flot, malgré le poids de l'eau,
Elle remontait son fleuve, nageant contre courant,
Cherchant des forces neuves et trouvant le néant.
Chaque geste qu'elle faisait la poussait vers son but.
Toute sa volonté pour des voeux si abrupts.
Mais le temps la narguait, alors comme par défi,
Peut-être arrogante, elle continuait.
Et toujours elle nageait, peinait, souffrait, grisait
Son humeur si fragile souvent l'abandonnait.
Sans flancher elle trimait, et jamais ne freinait,
Jamais n'était docile, jamais ne s'égarait.
Peut-être combattante, elle insistait.
R.Boniton